6 niveaux de conduite des voitures autonomes

Le niveau auquel un véhicule peut être qualifié d'autonome est défini par la SAE International (Society of Automotive Engineers) dans un document intitulé "Taxonomy and Definitions for Terms Related to Driving Automation Systems for On-Road Motor Vehicles" (Taxonomie et définitions des termes relatifs aux systèmes d'automatisation de la conduite pour les véhicules à moteur sur route).

Examinons les différents niveaux d'autonomie des véhicules définis par la SAE :

Les 6 niveaux d'autonomie tels que définis par la SAE

La documentation susmentionnée décrit les systèmes d'autonomie des véhicules à moteur qui exécutent en permanence tout ou partie des activités de conduite dynamique.

La SAE a ainsi défini 6 niveaux différents de conduite autonome :

Infographie de la SAE détaillant les 6 niveaux de conduite autonome
Infographie de la SAE détaillant les 6 niveaux de conduite autonome

Niveau 0 : pas d'automatisation de la conduite

Comme le titre l'indique, à ce niveau, le véhicule ne possède aucune fonction de conduite automatisée, mais cela n'exclut pas nécessairement les fonctions d'aide à la conduite. En effet, l'expérience de conduite est entièrement entre les mains du conducteur, mais le véhicule est équipé d'un système qui fournit une aide momentanée à la conduite, comme des signaux d'avertissement ou des actions de sécurité d'urgence. Le conducteur doit donc conduire le véhicule et surveiller les éventuelles alertes ou actions de sécurité, et il est donc responsable du freinage, de la direction, de l'accélération, etc.

Les technologies suivantes entrent dans cette catégorie :

  • ABS
  • ESP
  • Régulateur de vitesse
  • Avertisseur d'angle mort
  • Freinage d'urgence automatique
  • Alerte de collision frontale
  • Alerte de franchissement de ligne

La conduite est 100% manuelle.

Niveau 1 : Assistance au Conducteur

En passant à un niveau supérieur, nous parlons maintenant de véhicules équipés d'un système qui fournit une assistance constante lors de l'accélération, du freinage et de la direction, tandis que le conducteur est à la fois impliqué et attentif. Dans ce cas également, le conducteur a pour tâche de conduire le véhicule et de surveiller le système qui, s'il est activé, peut toutefois assurer les fonctions de direction, d'accélération et de freinage.

Voici quelques exemples de technologies installées dans les véhicules de niveau 1 :

  • Régulateur de vitesse adaptatif.
  • Aide au maintien de la trajectoire ou aide au centrage de la trajectoire.

Par rapport au niveau 0, ces véhicules offrent une plus grande assistance au conducteur, qui doit cependant toujours jouer un rôle actif dans la conduite.

Niveau 2 : Automatisation Partielle de la Conduite

Le niveau 2 s'applique à une grande partie des véhicules autonomes qui sont sur le marché aujourd'hui. Ils sont équipés de systèmes avancés d'aide à la conduite (ADAS), qui fournissent une assistance continue en matière d'accélération/de freinage et de direction, tout en nécessitant que le conducteur soit attentif et impliqué. Lorsqu'il est actif, le système peut contrôler la direction, l'accélération et le freinage. Les niveaux 0, 1 et 2 exigent toutefois que le conducteur soit actif et qu'il surveille constamment les fonctions d'assistance.

Niveau 3 : automatisation conditionnelle de la conduite

Le troisième niveau, connu sous le nom d'automatisation conditionnelle, implique que le véhicule puisse gérer l’accélération, le freinage, et le guidage pendant certaines périodes ou dans des situations spécifiques. Cependant, contrairement aux niveaux d’automatisation 1 et 2, le conducteur n'est pas tenu de surveiller en permanence le système. Il doit toutefois être prêt à reprendre complètement le contrôle du véhicule lorsque le système l'y invite et lui accorde suffisamment de temps pour le faire. En théorie, cela peut sembler simple, mais en pratique, c'est une tâche complexe. Des études ont révélé que les conducteurs mettent relativement longtemps à reprendre le contrôle total du véhicule, ce qui représente un risque majeur pour la sécurité routière.

Niveau 4 : automatisation poussée de la conduite

La différence essentielle entre le niveau 3 et le niveau 4 réside dans le fait que les systèmes sont capables d'intervenir en cas de dysfonctionnement sans nécessairement impliquer le conducteur.

Ce dernier conserve toutefois la possibilité de prendre le contrôle du véhicule manuellement.

La réglementation actuelle n'autorise l'utilisation de ce type de véhicules que dans des circonstances très spécifiques et bien définies, par exemple dans les centres-villes où les limites de vitesse sont extrêmement basses. C'est pourquoi ils sont généralement destinés à être utilisés à bord de véhicules de covoiturage.

Niveau 5 : automatisation complète de la conduite

Les véhicules de niveau 5, selon la classification SAE, atteignent le niveau d'automatisation le plus élevé grâce aux technologies avancées utilisées. En effet, ils ne nécessitent aucune intervention humaine, ni même une intervention manuelle d'urgence, quelles que soient les conditions de conduite ou l'état des routes. Pour cette raison, les véhicules ne sont pas équipés de pédales ou de volant.

Une personne peut donc monter à bord et entreprendre littéralement n'importe quelle activité en ignorant totalement la situation de conduite.